Dans ce livre il est question d'une bêtise.
Une vraie belle bêtise, bien plus qu'une gaffe, la méga balourdise, bref une ânerie de première.

Dans les premières pages du roman, les protagonistes sont présentés, le décor est planté puis très vite... La Boulette arrive.
Alors que tous ses copains d'école font des parties de foot après la classe, Matisse préfère passer son temps dans le musée dans lequel sa mère exerce la fonction de responsable de la sécurité.
Il a ses habitudes au musée, il est connu de tous les employés et peut donc aller et venir à sa guise ce qu'il fait gentiment, sans déranger.
Ce qu'il préfère par dessus tout c'est s'installer devant les œuvres des grands maitres et les reproduire sur ses toiles, avec ses gouaches ou ses peintures à l'huile et surtout son petit talent de bambin de 11 ans.
Une fois sa copie achevée, il se prend souvent à rêver et se demande quel effet ça ferait de voir sa toile accrochée dans un musée, admirée de tous les visiteurs...
Et voilà comment la bêtise arrive : profitant d'un dysfonctionnement dans le système de sécurité, Matisse va remplacer l'original par sa copie.
Seulement la panne dure moins longtemps que prévu et notre artiste en herbe n'a pas le temps de remettre les choses dans l'ordre.
Pendant tout le roman nous allons suivre les tribulations de ce jeune collégien qui devra user de tous les stratagèmes possibles et surtout improbables pour réparer sa belle grosse bêtise, sans abîmer le tableau (qui n'est autre que le "Le Portrait de Pierre" de Henri Matisse), sans compromettre sa mère qui perdrait son travail, et sans compter sur l'aide de Frida sa sœur de 14 ans trop occupée à se regarder dans un miroir ou Man Ray son frère bien trop petit...
Heureusement son meilleur copain mais surtout son courage sont là pour mener à bien cette aventure, car croyez-moi c'en est une !
Une très belle histoire à la portée des 9-10 ans qui traite non sans humour d'art, de passion, d'intégrité et de loyauté.